Vous vous posez des questions sur le métier de motion designer ? Vous rêvez de vous lancer dans le motion design en tant que freelance mais vous ne savez pas par où commencer ? Nous avons rencontré pour vous Guillaume, passionné de 28 ans qui exerce son activité de motion designer et designer graphique en freelance depuis la belle ville de Nantes.
Motion design : travailler en agence ou en freelance ?
Après un bac STI option Arts Appliqués, un BTS Design Produit et une licence professionnelle en Design Graphique et Multimédia, Guillaume a voulu explorer le motion design qu’il n’avait pas eu l’occasion de pleinement appréhender lors de sa formation. « Le multimédia s’arrêtait au web, finalement. Le motion design, je l’ai plus appris à travers des tutos, avec les logiciels… Par moi-même ! » En explorant et en s’appropriant cette discipline, il se découvre une véritable passion. « Mon stage de dernière année de licence m’a vraiment validé dans mon envie d’en faire mon métier. C’était ça que je voulais faire ! » 6 mois plus tard, il décroche son premier emploi au sein de l’agence de communication nantaise Vupar. « C’était un moment où le motion design était un peu moins répandu. On commençait à en voir un peu sur les réseaux sociaux, mais tout le monde y allait à tâtons. » Il fonde donc le pôle motion design au sein de son agence, et le développera pendant les 5 prochaines années.
Si en agence, Guillaume a travaillé pour une variété de secteurs différents comme la banque, les assurances, le BTP, ou le textile, il a beaucoup plus de possibilités en tant que freelance. « Là, je vais travailler sur un projet similaire à ce que je pouvais faire en agence, mais il y a aussi des concerts, des pochettes d’album… Le champ des possibles est beaucoup plus grand ! » C’est d’ailleurs en partie ce qui l’a poussé à se lancer dans l’aventure freelance : « Ce qui est bien en agence c’est qu’on voit tout le processus projet du début à la fin, mais on n’a pas la main sur toutes les étapes. Moi, j’avais vraiment envie d’avoir toutes ces casquettes-là. Je fais mon métier, certes, mais j’aime aussi la relation client, le suivi, l’élaboration de mon offre… Même si la paperasse c’est le moins fun, évidemment ! » termine-t-il en riant. Il ajoutera un peu plus tard : « c’est un métier hyper ludique. Je fais du dessin animé toute la journée, je ne vais quand même pas m’en plaindre ! »
Comme beaucoup de créatifs, Guillaume a toujours aimé dessiner. « Je dessinais des vêtements, des voitures, des personnages… J’ai tout de suite su que je voulais faire un bac en arts appliqués ! J’ai adoré apprendre toutes les bases du dessin. Oui, je dessinais, mais c’était des dessins d’enfant ! Le fait d’apprendre toute cette partie technique ça m’a vraiment plu, même si j’ai un peu perdu parce que je suis toujours sur l’ordinateur. Mais j’ai toujours mon petit carnet pour faire des croquis, et le fait d’avoir ces bases m’aide beaucoup à conceptualiser. »
Les dessous du processus créatif d’un motion designer
Lorsque l’on demande à Guillaume de nous parler de son processus créatif, il commence par nous montrer le petit cahier noir posé juste à côté de son ordinateur. « Déjà, j’ai mon carnet ! Souvent, je vais commencer par avoir une idée dans la tête – j’écris peu de texte, je me sers du papier pour trouver des idées de formes, pour me permettre de visualiser ce que ça va donner à l’écran. »
« Après, j’ai un petit outil que j’aime bien qui s’appelle Milanote. C’est une espèce de board qui me permet de poser plein de références. Je vais pouvoir y mettre des notes, des listes et surtout rassembler toutes mes références. Si le projet c’est 100 %, je dirai que je passe bien 30 % de mon temps à chercher, fouiller, trouver l’univers visuel… »
Lorsqu’il crée, Guillaume part d’une page blanche avant de puiser dans ses références artistiques pour trouver un style ou un univers qui pourra fonctionner avec l’idée qu’il a en tête. Ensuite, les essais : « Je fais beaucoup de tests, à vrai dire ! Je prends 30 % de mon temps pour les recherches, mais je peux très bien décider en plein milieu d’ouvrir le logiciel pour voir s’il y a quelque chose qui me correspond ou pas. » Parfois, le fait de vraiment faire les choses l’aide à se rendre compte d’une mauvaise piste ou d’une idée qui ne fonctionne pas. « Avant, je passais beaucoup plus de temps à m’imaginer à quoi allait pouvoir ressembler le résultat… Pour me rendre compte à la fin que ce n’était pas possible ! Donc maintenant je fais les choses un peu plus directement. Je teste dans le logiciel, je peaufine jusqu’à ce que je sois satisfait du résultat, et go ! »
Une fois qu’il a décidé de l’univers graphique qu’il souhaite créer, Guillaume passe à l’étape du storyboard. « Je vais avoir des scènes clé, où je sais exactement ce que je veux qu’on voie et ce que je veux raconter. Mais j’enlève parfois certaines étapes qu’on avait en agence, comme l’étape de la maquette – sauf si le client me le demande. Surtout si c’est un projet un peu plus conceptuel, je veux éviter les choses trop ‘figées’. » Pour conserver de la liberté créative, il préfère en effet se laisser le choix de changer de voie en cours de route, sans avoir perdu du temps à trop délimiter les scènes en amont.
4 conseils pour se lancer dans le motion design
Se former ! « Maintenant, il y a de vraies bonnes filières, des filières dédiées à des expertises métier. Alors que moi, il y a 5 ou 6 ans quand j’étais à l’école, on était encore dans l’étude de la communication au sens large. » Il recommande donc de choisir une formation spécialisée dans le motion design, pour éviter de s’éparpiller dans d’autres matières et pouvoir au contraire maîtriser parfaitement son art. « Il faut trouver son centre d’intérêt et il y aller fond ! »
Guillaume conseille également d’essayer d’apprendre par la pratique. « Une fois qu’on a pris en main le logiciel, il faut bidouiller, essayer des trucs, voir ce qui se passe, trouver des micro-idées, des micro-projets, voir ce qui n’a pas marché et ce qui a bien marché, aussi – faire son autocritique ! »
Autre astuce : participer à des challenges ! Il en existe de nombreux sur Instagram, comme le 36 Days of Type. « Ça vous fait du contenu et de la visibilité instantanée, et ça vous fait travailler, tout simplement ! »
Son dernier conseil est de (bien) s’entourer. « Je ne suis pas en freelance pour rester chez moi ! On avance tellement peu tout seul, il faut vraiment comprendre qu’on ne peut pas être le meilleur tout de suite, qu’on a des choses à apprendre… Mais ça peut aller très vite, en se mettant avec des gens ! » Il insiste sur la valeur des échanges et de l’entraide avec ses pairs au sein du coworking où il travaille, le collectif Nope, qui lui permettent de progresser et de débloquer rapidement ses situations où il est en difficulté.
Qui suivre pour s’inspirer ? Les recommandations de Guillaume
- L’agence Buck, « une des grosses références du métier, qui est une des plus grosses agences de motion design au monde »
- @matteyyy_ sur Instagram, et @matthieubraccini, « deux références du motion en 3D »
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