Fraîchement diplômée en Bachelor Design Graphique, je vous partage mon expérience et ce que je pense m’avoir aidée à obtenir la mention coup de cœur du jury, à l’unanimité.
Prendre du plaisir pour mieux réussir
Si les esprits créatifs connaissent peu l’ennui, l’ennui émotionnel peut en revanche être un frein au processus créatif.
S’il n’est pas obligatoire d’être passionné par son métier, il est néanmoins important d’aimer ce que l’on fait. La communication et le partage (d’informations ou d’émotions) sont les raisons d’être des métiers créatifs, et notre état d’esprit lors de la création se ressentira dans le résultat. C’est du moins mon ressenti et celui de nombreux autres professionnels.
J’ai pu constater que les projets dans lesquels j’avais pris du plaisir étaient mieux accueillis que ceux fait dans la « souffrance » de l’obligation d’honorer son projet. Si cela peut paraître évident pour certains ou dérisoire pour d’autres, il s’agit d’un point primordial selon moi. Au final, ni vos clients, ni vous-même ne seraient satisfait du résultat (en plus de nuire à l’image de votre travail).
Se poser les bonnes questions
Il faut se poser les bonnes questions dès le début. Avant d’aborder les questions formelles (pour qui, pourquoi, comment), et la phase de recherches, je me suis soumise à un questionnaire plus introspectif, qui m’a d’ailleurs permise de réduire mon stress lié la présentation du projet face à un jury. Il faut commencer par dédramatiser la situation. Ne voyons pas seulement un étudiant dans une situation hiérarchique face à un jury, mais plutôt comme un individu créant du lien avec d’autres êtres humains. N’abordons pas cela comme une présentation d’un projet mais comme le partage de celui-ci. Donnez du sens à votre projet, le miens fut de faire un projet qui puisse me représenter en tant que graphiste et en quelques sortes en tant qu’individu.
Je me suis demandé ce que j’aimais :
- Le papier, l’éditorial, le graphisme.
Ce qui pourrait me caractériser ?
- Philosophe sur les bords et côté humain.
Et comment me faire plaisir ?
- Faire un magazine philosophique laissant une place à la dimension humaine (graphiquement)
Ces éléments sont donc devenus les bases fondatrices de mon projet.
Ces bases extérieures au projet en lui-même m’ont permis de consolider ce projet dès le départ en évitant les problèmes liés aux doutes et à l’ennui créatif. Mais se faire plaisir et être en joie de produire n’épargne pas les réflexions et autres questionnements naturels et logiques liés au projet et à ses enjeux. En bref, aimez ce que vous faites, et vous donnerez le meilleur de vous-même !