Graphistes, concept artists, animateurs 3D, game designers… Quelle que soit la branche à laquelle nous nous accrochons, nous sommes tous animés par la même force : être des passionnés.
Comment se faire une place dans l'industrie des métiers créatifs ?
Travailler dans un milieu artistique peut parfois s’apparenter à un véritable parcours du combattant, et peu importe où vous achetez votre matériel : certains réflexes et façons de penser peuvent toujours nous sauver !
© Pauline Duchesne
Mon parcours peut sembler atypique, mais il ressemble finalement à celui de beaucoup d'entre vous. D’abord orientée vers les métiers de la communication purs et durs, afin de faire ‘un vrai métier’, j’ai finalement compris, après être devenue la reine attitrée des PowerPoint de ma promo, que j’aspirais à plus de création, d’imagination.
Comme beaucoup, j’ai commencé en parallèle à tâtonner les logiciels de la suite Adobe, plus particulièrement Illustrator, avant de décrocher ma licence et d’affiner mes études en intégrant une école d’art. Malheureusement, à l’époque, les alternances n’étaient pas si à la mode, et mon budget ne me permettait pas de financer ces études sans ce contrat professionnel si précieux.
Au pied du mur, je me suis retrouvée en octobre sans perspectives pour l’année à venir. Au-delà du stress de ne pas avancer, j’avais soif d’apprendre et de modeler ma passion.
C’est à ce moment précis que je me suis tourné vers une école en ligne, et après plusieurs hésitations et comparatifs : j’ai intégré en février 2018 l’Institut Artline, pour un Bachelor Design Graphique et Digital. Dans ce même temps, je devenais autoentrepreneuse.
© Pauline Duchesne
Deux années à structurer mes connaissances et explorer de nouveaux domaines, puis le diplôme, en prime ‘le coup de cœur du Jury’. La consécration et l’idée bétonnée en moi que j’étais faite pour cela.
Durant ma dernière année, j’ai enchaîné trois activités : freelance, étudiante et chargée de communication au sein d’une agglomération pour une année.
Travailler en tant que graphiste freelance
Parenthèse freelance : il fut très dur pour moi d’essayer de vivre pleinement cette activité. Loin d’être une commerciale, prospecter et tisser un réseau était pour moi une véritable épreuve. Le plus compliqué pour moi était de me focaliser, je voulais tout apprendre, tout faire à la fois... Je devais à la fois continuer à m’autoformer, tout en travaillant pour financer ma vie, sans oublier de créer pour mes réseaux sociaux et de continuer à montrer un travail toujours plus qualitatif.
© Pauline Duchesne
Mon dernier projet chez Artline fut un colis de candidature, le colis de ‘la vraie vie’, sûrement un instinct de la longe route qui m’attendait : une fois Paris rayée de ses envies, il est difficile de trouver une agence qui recrute tout en te correspondant à 100% pour y entamer réellement ta carrière.
Malgré tous les retours bienveillants et réjouis de mes colis, aucune offre à l’horizon, le Covid n’aidant pas, je passe rapidement une année à persévérer tout en continuant de me forger et de chercher des clients.
3 conseils pour garder la motivation en tant qu'artiste
Après quelques désillusions et un déménagement dans mon sud de la France, je crois que je peux établir sans trop de doutes certains mantras qui permettent de rester déterminé (liste non exhaustive) :
• Toujours croire en soi : si ce que tu aimes, c’est dessiner, alors dessine dès que tu en as l’occasion, étudie tous les pôles gravitant autour de ce domaine : anatomie, perspective, couleur, lumière etc.
• Partage toujours ton travail, peu importe si seule ta mère laisse des émojis ébahis sous tes publications, un jour un recruteur pourrait tomber par hasard sur ce que tu fais, et au-delà de cela, en continuant à être actif.ve, et aux yeux des autres également, tu contrebalances ton inactivité professionnelle, tu gardes le cap, tu continues de faire des projets et d’avancer.
© Pauline Duchesne
• Une de mes amies m’a dit un jour que l’on avance jamais plus que lorsqu’on est coincé dans une position inconfortable, car qu’on le veuille ou non, notre zone de confort à foutu le camp, et si on n’y trouve pas de positif ou d’apprentissage, on peut vite se laisse sombrer. Sortir, voir le monde, apprendre de nouvelles choses, s’occuper de soi, déculpabiliser, se foutre la paix, et j’en passe.
Je pourrai continuer avec une infinité de tirets, mais il y a là le plus important.
J’ai toujours eu comme objectif de vie d’adulte de me lever le matin avec l’envie d’aller au travail, de me nourrir autant de ma vie professionnelle que personnelle.
Depuis un peu plus de deux mois, je peux enfin dire que cet objectif est atteint, et comme un signe du destin, c’est au sein de l’Institut Artline, mais cette fois en tant que Graphiste que je m’épanouis !
@akalavraievie sur Instagram
www.pauline-duchesne.fr